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3 Jours à San Francisco

  • par websitebuilder
  • 16 nov., 2022

Un road trip en Californie avec ma grande sœur et ma nièce

Le quartier hippie

 Notre road trip a commencé à San Francisco, ville marquée dans notre imaginaire collectif par le « Summer of love » de 67 et je me suis demandée si « la maison bleue adossée à la colline » existait bel et bien et si les rues sont encore emplies du parfum mythique de « tous les hippies de San Francisco, plein d’amour brûlant dans leurs yeux ».

Pour retrouver cette ambiance, il faut sortir des gratte-ciel du Downtown et se rendre dans le quartier hippie de Haight-Ashbury pour un voyage dans les sixties entre friperies fantastiques, décors fantasques et fresques psychédéliques. Laissons toute pudeur au placard, la géante paire de jambes en résille du piedmont boutique donne le ton : sous les vêtements, les corps s’assument.

Se promener dans le quartier de Haight et ses boutiques arc-en-ciel regorgeant de tenues extravagantes rappelle le mantra « carpe diem ». Mon enfant intérieur a voulu plus d’une fois sortir de son corset d’adulte pour revêtir un costume et faire la fête sous les sunlights (d’Hollywood puisque c’est l’une de nos prochaines destinations). Autant le dire, on se prend vite au jeu des essayages et on s’amuse sous l’objectif.

Pourtant, si on regarde ces fripes sous un œil plus sérieux, on en distingue un témoignage historique car on a un éventail des habits d’une époque révolue. Il y en a pour tous les goûts : robes de bal aux couleurs pastel, aux coupes parfaitement ajustées, enrubannées, froufroutantes pour un look sage ou robes longues à fleurs, chemises bariolées, manteaux fourrés, vestes à carreaux, santiags…

Libre à chacun d’en acheter quelques uns pour les faire sien et décider ainsi de ramener dans ses valises un peu de l’âme hippie ressuscitée de San Francisco. Car le vintage est résolument in ! Certes, il faut assumer mais l’atmosphère de San Francisco donne le ton!

Bien sûr, il y a sa série de boutiques souvenirs mais ces objets - même s’ils sont à coup sûr produit pour le tourisme – n’évoque pas moins une certaine madeleine de Proust, nous rend à la fois nostalgique et heureux, même pour moi qui suis née dans les années 80. Ce quartier est comme une petite bulle colorée où l’esprit des hippies peut souffler encore.

 On se laisse porter par les noms des enseignes : « Bound together. Anarchist collective bookstore » surmonté d’un squelette confortablement installé comme sur un sofa, le « Twisted Thistle Apothicaire », le « oldest smoke shop » qui prône la médecine des champignons.

Ici point d’enseignes lumineuses mais une explosion psychédélique de couleurs et de références aux valeurs hippies.

On salue au passage la maison rouge de Jimi Hendrix, maison peinte ainsi après la mort de l’artiste en clin d’œil à sa chanson « Red House » et la Grateful House Dead. Nous avons raté la maison où habita un temps Janis Joplin mais vous pouvez aussi la trouver dans ce quartier. Attention aucune ne se visite.

Je me suis rendue compte que ce morceau d’histoire entrait en résonance avec notre époque moderne. Au jour d’aujourd’hui, nous avons encore besoin de ce vent libre et contestataire exprimé avec créativité et joie. Cette lutte s’étend au-delà du quartier hippie. Ainsi certaines « painted ladies » vêtissent leurs fenêtres de drapeaux LGBT, de « Black Lives Matter », devant une autre un squelette porte en banderole le message suivant « keep your laws off my body »…

Les Parcs

En nous rendant à Haight, nous sommes passées par Alamo Square qui permet de saluer les plus anciennes painted ladies de San Francisco. Une petite photo de celles-ci avec la vue en arrière plan de la ville baignée dans le frog fait partie des clichés emblématiques.

Que vous soyez rassurés, les painted ladies se nichent tout le long des rues abruptes de San Francisco et le spectacle n’est jamais lassant. Qu’on se le dise, malgré le prix exorbitant des loyers – San Francisco étant la ville la plus chère des Etats-Unis en terme de logement – on fait des plans sur la comète pour devenir riche et habiter une de ces grandes demeures.

Le midi, nous avons pique-niqué dans le Buena Vista Park, le plus ancien jardin public de la ville, se trouve au sommet d’une colline et offre une vue imprenable sur la ville, sur la baie, le Golden Gate et l’océan. J’ai fait connaissance avec des arbres aux troncs et branches noueuses. Je suis tombée en amour de ces arbres dignes d’un film de Tim Burton.

Très fatiguées de notre escapade dans le quartier hippie, nous nous sommes laissées séduire par le Golden Gates Park et son magnifique « Japanease Tea Garden » pour une promenade contemplative se finissant par une tasse de thé et des fortune cookies aux messages inspirants.

Ce passage éclair à San Francisco aurait sans doute mérité plus de temps pour visiter plus et s’imprégner de l’ambiance mais je retiens de la City une alchimie difficile à décrire car si fourmillantes d’aspects : une ville qui a de la classe et de l’originalité entre architectures très urbaines dans le Down Town, les fresques murales qui chantent l’âme libre, contestataire et artistique de la ville, les collines de maisons majestueuses et pittoresques, son cable car (inventé en 1873) qui hisse les voyageurs sur les pentes raides de la ville, ses nombreux panoramas, son grand Chinatown où nous avons mangé la meilleure soupe vietnamienne…

Notons tout de même la célèbre prison d’Alcatraz qui nous emmène dans ses sinistres cellules guidée par les témoignages d’anciens gardiens et prisonniers. Malgré tout, cet endroit est marqué lui aussi par la liberté et je ne fais uniquement référence à l’évasion en 1962 de trois détenus mais surtout à l’occupation d’activistes amérindiens entre le 20 novembre 1969 et le 11 juin 1971 pour s’opposer à la politique américaine d’assimilation et revendiquer leur identité et leur culture au sein de la société. Cette occupation met en lumière les persécutions passées vécues par les amérindiens marquée à Alcatraz par l’emprisonnement de ceux qui refusaient l’assimilation.

par websitebuilder 05 déc., 2022

Cette route est un road trip à part entière qui fait voyager entre terre et mer. Nous l’avons prise à partir de Carmel jusqu’à notre petit cottage situé à Pismo Beach, traversant sa partie la plus intéressante qui s’étend de Carmel à San Simeon : bienvenue sur le Big Sur.

par websitebuilder 15 juil., 2022


14 novembre 2021. Les roues de l’avion entrent en contact avec la piste unique de l’aéroport de Sao Pedro sur l’île de Sao Vicente, une des 10 îles du Cap Vert.

L’avion est bondé. Comme le mien l’était en mars 2020 de retour d’Ethiopie. Et pour cause les opérations de rapatriement transformaient l’aéroport d’Addis Abbeba en ruches bourdonnantes. Les avions étaient pris d’assaut. Le virus entamait sa course mortelle autour du globe. Depuis, l’Ethiopie est le théâtre d’une guerre civile meurtrière dans la région Nord où je randonnais. Depuis je pense souvent à ceux que j’ai pu croisés ou rencontrés ? Que deviennent-ils ?

par websitebuilder 01 août, 2019
5 jours en Egypte au mois de décembre 2018, d'Hurghada à Louxor.
par websitebuilder 01 août, 2019
« Quien no ha visto Sevilla, no ha visto maravilla », traduction littérale : « Celui qui n’a jamais vu Séville n’a jamais vu de merveille ». 
Ce dicton résume à lui seul cette ville.
Dressée le long du Guadalquivir, sa situation stratégique lui a permit d'être une ville puissante et riche. Grâce à son histoire, Séville a hérité d'un passé arabe et quelques siècles plus tard, elle fut également le principal port de commerce en Europe vers les Amériques au temps de la conquête espagnole.
par websitebuilder 23 mai, 2019

Mai 2010

Passer de la climatisation de l’avion à un bain de chaleur voilà le premier contact avec le Vietnam et sa capitale Hanoï. En ce début d’après-midi il fait 40°. Commence notre périple de 15 jours du Nord au Sud.

Cette année 2010 Hanoï fête ses mille ans. L’empereur Ly Thai Tô en 1010, au septième mois lunaire, fonda ce qui allait devenir Hanoï. La vue d’un dragon surgissant du ciel, heureux présage selon lui, l’incita à faire du lieu sa capitale « Thang Long » la ville du dragon qui s’élève.

par websitebuilder 11 janv., 2019
Une échappée hors du temps sur les Backwaters du Kerala
par websitebuilder 17 nov., 2018

Mai 2016. Madame et moi décidons de visiter l’île de Madère située à une portée d’heures de l’hexagone.

L’envie me tenaillait depuis plusieurs années de fouler cette étonnante île volcanique accueillante aux amoureux ou aux passionnés des fleurs, de la nature sauvage, des randonnées pédestres le long des levadas.

par websitebuilder 13 juil., 2018
Le cortège s’échelonne sur plusieurs centaines de mètres et progresse tranquillement. Beauté et sérénité se dégagent de cette houle blanche qui coule sur l’asphalte. Des bannières et des parapluies multicolores se balancent au milieu de ce moutonnement humain. Un étrange animal comme une sorte de monstre à quatre pattes se dandine au milieu d’hommes portant chemise blanche et sarong à damier à carreaux noirs et blancs. Des gongs et des métallophones nimbent l’atmosphère d’une musique syncopée parfois striée par le son d’une flûte...

Nous sommes le mercredi 4 avril 2017. C’est jour de Galungan.


par websitebuilder 16 avr., 2018

Lundi 27 novembre 2017

Depuis 7 heures du matin, assis en plein vent à l’arrière de notre bateau sur un fauteuil en bambou, je contemple le sillage qui strie les eaux du fleuve mythique et nourricier du Myanmar, l’Irrawaddy. Il fait froid. Un brouillard digne des brumes du plat pays cher à Jacques Brel nous accompagne depuis le départ de Mandalay. Il nimbe le large et vaste fleuve d’une atmosphère à même de susciter en nous des vapeurs nostalgiques ou romantiques. Par le travers, apparaît une embarcation chargée à ras bord de birmans comme une ombre fantomatique ou un banc de poissons filant sous le nez du plongeur en apnée.

par websitebuilder 09 févr., 2018

Octobre 2014. Je passe quelques jours à Yogyakarta chez Mien Brodjo, la tante de mon amie Katharina. Un séjour très agréable chez une dame presque octogénaire, active, alerte, très connue à Java et dont le parcours de vie est étonnant.

Kat et ses deux cousines Abi et Rini ( la fille de Mien) ont programmé tôt ce matin un trekking en jeep à proximité du volcan Merapi (montagne de feu ), le plus actif et le plus dangereux des 129 volcans indonésiens et culminant à près de 3000 m.

Nous allons sur les traces de l’éruption meurtrière d’octobre-novembre 2010 qui a fait plus de 300 victimes dont le juru kunci ( le gardien des clés du volcan).

1 heure de route jusqu’au lieu où nous attend le conducteur de la jeep, un javanais au physique viril d’acteur américain. Abi ne semble pas insensible à cette force tranquille qui émane de lui…cela promet !

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