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VIETNAM à vivre. Du Nord au Centre

  • par websitebuilder
  • 23 mai, 2019

Mai 2010

Passer de la climatisation de l’avion à un bain de chaleur voilà le premier contact avec le Vietnam et sa capitale Hanoï. En ce début d’après-midi il fait 40°. Commence notre périple de 15 jours du Nord au Sud.

Cette année 2010 Hanoï fête ses mille ans. L’empereur Ly Thai Tô en 1010, au septième mois lunaire, fonda ce qui allait devenir Hanoï. La vue d’un dragon surgissant du ciel, heureux présage selon lui, l’incita à faire du lieu sa capitale « Thang Long » la ville du dragon qui s’élève.

1000 ans, un bel anniversaire pour Hanoï

Pour quelqu’un de ma génération, le Vietnam évoque les souvenirs liés à la guerre qui pendant 30 ans a meurtri la population, coupé le pays en deux, infligé à la nature un cocktail mortel avec les bombes et les défoliants chimiques qui encore aujourd’hui manifestent leurs effets sur les corps et les sols.

Un conflit féroce, un bilan humain effroyable. Mais je m’apprête à inscrire dans ma mémoire d’autres images et impressions libérées de ce lourd passé. De toute façon, 2/3 des vietnamiens sont nés après la fin de la guerre en 1975. Cela aide pour se projeter en tournant la page du passé.

Au cours du séjour, j’ai pu constater l’étonnante capacité de résilience du pays qui doit affronter des défis multiples, démographique, économique, environnemental, touristique.

Mais avant tout je ressors de cette immersion au Vietnam comme si j’avais changé de peau. J’ose jusqu’à utiliser le mot envoûtement. Et je suis en bonne compagnie avec Marguerite Duras, Pierre Loti, Graham Greene, Lucien Bodard, Ford Coppola et bien d’autres.

Alors un conseil. Allez-y. Laissez-vous prendre par le vertige des paysages, des parfums multiples et enivrants des lacs urbains, des marchés, des rues grouillantes de vie, des monuments chargés d’histoire et de spiritualité. Laissez-vous emporter sur la queue du dragon mythique à la découverte de ce pays qui déroule sa langue de terre sur plus de 1800 kms.    

Une douche à l’hôtel amène un bienfait réparateur après la nuit passée dans l’avion, l’attente à Kuala Lumpur et le trajet final vers Hanoï. Madame et moi nous intégrons un petit groupe de français.

Hanoi a la particularité d’abriter des espaces verts et des lacs urbains qui injectent une respiration bucolique en plein coeur de la ville. Selon la culture vietnamienne le monde humain est indissolublement lié au monde végétal et animal. La recherche de l’harmonie suprême est à ce prix.

La promenade autour du lac Hoan Kiem nous permet de remettre en mouvement nos articulations, de bénéficier d’une certaine fraîcheur à l’ombre des arbres.

Le lac Hoan Kiem, en arrière-plan la tour de la tortue

La légende rode dans ces lieux, celle de l’empereur Le Thai To ( Le Loi) qui à l’aide d’une épée donnée par une tortue vainquit l’envahisseur chinois. L’épée n’était qu’un prêt consenti par la tortue d’or, qui, lors d’une promenade en barque de l’empereur, surgit de l’eau et récupéra son bien. Osons un aphorisme : ce que tortue donne elle le reprend.

La passion du jeu des aînés

Cet endroit, oasis de verdure en centre-ville, est très prisé des habitants. Les familles s’y promènent, les adolescents y cultivent leur émoi naissant, les personnes âgées jouent aux dames ou aux échecs, les jeunes font du roller ou jouent au badminton.

Le lendemain matin, me glissant très tôt hors de l’hôtel je m’y suis rendu en cyclo-pousse. La brume laissait traîner son manteau, nimbant ce splendide écrin d’une vapeur romantique. Je me suis mis à contempler des dizaines de personnes âgées s’adonnant au Tai Shi…Quelle sérénité ! Quelle harmonie, maître mot lorsqu’il s’agit de qualifier le Vietnam…mais le temps passa trop vite et je dus regagner mon hôtel pour le petit déjeuner.

Tortue du lac. Est-ce celle de la légende ?

Ce havre d’eau et de verdure accueille le temple de la Montagne de jade ( Ngoc Son) dédié à un austère triptyque, un érudit, un général et un médecin sans oublier l’essentiel, les génies taoïstes et confucianistes... On y accède en empruntant un charmant petit pont de bois vermillon puis une porte avec l’arche traditionnelle. Sur le pilier gauche, la figure d’un tigre prêt à bondir. Mais il ne fait pas partie des animaux sacrés au nombre de 4 : le dragon évidemment mais aussi la licorne, la carpe et le phénix. Dans une salle une énorme tortue naturalisée découverte en 1968 dans les eaux du lac semble nous dire « trouvez l’énigme » ! Serait-ce la tortue de la légende ? J’aime la poésie des noms donnés aux édifices présents, la tour du pinceau, le pavillon recevant la lune, le belvédère calmant les ondes…

Entre les allées et les salles les vietnamiens et les touristes déambulent tranquillement. Je me répète mais quelle douceur, quelle quiétude, quelle beauté, notamment ce cheval rouge aux traits d’une finesse inouïe.

Le crépuscule venu nous changeons d’univers. Place à la vieille ville et à ses rues bourdonnantes, bruyantes, pétaradantes, colorées, odorantes. Assis dans un cyclo-pousse nous nous insérons dans la circulation anarchique où voitures, motos, vélos, charrettes, piétons cohabitent sans énervement ni stress.

Les effluves des gaz d’échappement irritent rapidement les yeux, encombrent l’arrière gorge, brûlent les poumons. Nombre de conducteurs ou passagers de motos portent un masque. Mais l’expérience est intéressante. Elle permet de s’immerger dans la vie d’une ville sans cesse en mouvement.

Tohu-bohu de la circulation

Les étals mordent sur la chaussée. A ma grande surprise, je surprends des commerçantes astiquant certains fruits. Quelle en est la raison ? Je pense aux étals de fruits de nos supermarchés qui semblent sortir de la boutique d’une esthéticienne mais plus vraisemblablement il s’agit ici de faire un brin de toilette pour enlever la poussière ou les dépôts issus des pots d’échappement.

Le cyclo-pousse et la porteuse de palanche, une cohabitation cool

Des porteuses de palanches de leur allure légère et sautillante se faufilent entre les étals et la circulation.  Les noms de métiers d’une cinquantaine de rues évoquent les rues de notre Moyen Age ou sur un autre registre les prénoms africains témoins de la présence coloniale et de l’action des missionnaires occidentaux venus évangéliser les populations. Noms de métiers mais aussi d’outils, de fruits, de légumes : forgerons, teintures de la soie, tonneaux, patates douces, cercueils ( !), encens, orfèvres, papiers votifs…

Le long des façades ou en travers des rues les fils électriques s’entrelacent en formant de longues chevelures tressées ou s’enroulent sur eux-mêmes formant des couronnes.

Une jeune mariée avec sa robe blanche froufroutante passe devant moi montée en amazone sur une motocyclette. Charmante vue fugace.

Dos droit, symétrie parfaite des charges, un modèle d’ergonomie

Le soir, je fis une incursion pédestre dans la vieille ville. Moyen de locomotion idéal pour se fondre dans l’ambiance et le cadre des vieilles rues et des maisons aux styles bigarrés et biscornus. Mais attention la traversée d’une rue s’apparente à un des douze travaux d’Hercule. Vigilance, patience. Un conseil : traverser tranquillement et éviter la course ou les pas précipités ! Mais je reconnais avoir eu quelques moments de doute…  

Le lendemain place à la découverte de la ville. On peut passer plusieurs jours à Hanoi, tant il y a à voir mais il faut aussi faire des choix pour un séjour de 48 heures.

Porte d’entrée du temple de la littérature ( Van Mieu)

Le temple de la littérature, notre première visite, est un havre de paix et de calme à l’abri du tumulte de la rue. Des groupes d’écoliers et d’étudiants se pressent à l’entrée. On les retrouvera plus tard dans l’enceinte du vaste temple de près de 5 ha. Il est dédié à Confucius et à son enseignement. Créé en 1070, il était destiné à l’instruction des enfants de mandarins mais l’enseignement s’est ouvert à partir du XVème siècle aux enfants méritants même issus de familles modestes.

Nous cheminons en passant d’une cour à l’autre au nombre de 5. Les groupes d’élèves sous la direction des enseignants ne sont pas toujours attentifs aux explications données. Certains ont l’esprit ailleurs…ne leur jetons pas la pierre. Nous avons eu, nous aussi, notre période d’inattention scolaire !

Jeune scolaire prenant un peu de bon temps

Autour du puits de la Clarté céleste, un bassin d’eau carré, 82 stèles juchées chacune sur une tortue de pierre rendent hommage à des lauréats universitaires depuis l’édification de la première d’entre elles en 1484.  

Alignement des stèles des lauréats universitaires

Les témoignages de l’urbanisme issu de la présence coloniale française sont encore nombreux. Nous nous dirigeons vers le palais présidentiel et le mausolée Hô Chi Minh.

Mausolée de Ho Chi Minh. Question architecture ça ne rigole pas

Tout d’abord place à l’oncle Hô. Son mausolée massif en granit gris, des lignes verticales et horizontales, évoque la sobriété et la froideur des bâtiments soviétiques. Il soulève peu d’émotions esthétiques. Son intérêt est ailleurs dans la dévotion des foules vietnamiennes qui viennent s’incliner devant le sarcophage de verre où repose l’oncle Hô dans sa rigidité momifiée. Pauvre oncle Hô. Son souhait d’être incinéré n’a pas été respecté. Comme Lénine, il a été momifié. Chaque année il retourne à Moscou pour des soins de conservation. Les voyages forment la jeunesse…

On peut s’y tromper. Statues ou gardes à l’immobilité marmoréenne ?

Le mausolée est fermé. Quelques groupes de vietnamiens font des selfies, le visage en gros plan et le mausolée en arrière-plan dans sa splendide solitude. Sa silhouette se détache d’autant plus que les alentours sont vierges de toute construction concurrente. Le vaste espace est gazonné et parcouru d’allées dallées sur lesquelles évoluent les touristes et visiteurs vietnamiens.

Ce petit bonhomme à l’allure frêle mais à la volonté d’acier vivait chichement.

Ho Chi Minh a dédaigné le palais présidentiel. Il a pourtant de l’allure

Pour l’oncle Hô pas question de résider dans l’ancienne demeure des gouverneurs de l’Indochine française actuellement occupée par l’’actuelle présidence. Au passage j’apprends que ce palais construit dans les années 1900-1906 est sur la liste des 13 plus beaux palais mondiaux selon le magazine Digest. L’Elysée et le palais de Buckingham n’ont qu’à bien se tenir !

Ho Chi Minh y faisait sa promenade matinale avant d’entamer sa longue journée de travail

Hô Chi Minh s’est fait construire une villa traditionnelle sur pilotis dans le magnifique parc qui jouxte le palais présidentiel. Le message politique m’apparaît limpide. Tourner le dos au témoin de la présence coloniale française et assumer l’identité vietnamienne.

Moments de détente. Attention à ne pas baisser la garde…

Déambulation agréable dans le parc. Endroit empreint de sérénité. Quelques pavillons de couleur ocre se reflètent dans l’étang des carpes. La carpe incarne la résilience et l’abnégation. HÔ Chi Minh en a fait preuve. Ici, il devait puiser énergie et réflexion pour conduire le Vietnam à l’unité, son grand objectif qu’il n’a pas connu, étant décédé en 1969, 6 ans avant la victoire des troupes du Nord Vietnam.  

On imagine Ho Chi Minh dans son rocking-chair…Invention britannique popularisée par les USA mais rien d’idéologique dans son utilisation !

Sa modestie et la sobriété de sa vie quotidienne transparaissent dans la visite des lieux où il a résidé et travaillé. Quel contraste avec les ors de notre République, en clair nos palais nationaux.

On ne pouvait pas quitter Hanoï sans une incursion dans une fabrique de laque. Cet art très ancien exige de la patience, du temps, du savoir-faire. Au départ c’est de la simple résine de laquier mais en bout de chaîne ce sont des produits finis magnifiques, portes, meubles, tableaux. Grattage, polissage, séchage, vernissage, les étapes sont nombreuses. Depuis plusieurs années la mode est à la fabrication de tableaux de nacre avec des coquilles d’œufs réduits en fragments que l’on colle sur le support laqué. J’avoue que le résultat est bluffant. Depuis, je ne regarde plus l’œuf dur que j’écaille de la même façon !    

Le lendemain nous prenons la route vers la Baie d’Along. En sortant de Hanoi, j’ai pu observer l’une des particularités de l’urbanisme vietnamien, les maisons tubes. Ces habitations offrent une largeur de façade minimale au profit d’une grande profondeur, des parallélépipèdes qui laissent une impression mitigée. Tout ceci pour payer moins d’impôts dont le calcul est basé sur le nombre de fenêtres en façade. Cela ne vous rappelle rien ? Cet impôt révolutionnaire sur les portes et fenêtres en France. Que voulez-vous qu’il arrivât. On occulta des ouvertures avec pour conséquences le manque d’aération et de lumière. Parait-il que la bacille de Koch en profita pour y faire des petits…faisant le nid de la tuberculose.

Maisons tubes

A la périphérie d’Hanoi, le territoire est un immense chantier en devenir à voir les palissades dressées le long de la route sur des kms. Il a pour vocation d’accueillir des activités économiques. Les investisseurs chinois sont présents. Le coût de la main d’œuvre chinoise augmentant on délocalise vers le Vietnam, pays à bas coût et où la population a une tradition de travail forte. Mais des projets immobiliers se développent aussi. Un grand panneau dévoile le projet moderne – la maquette est très éclairante- d’une grande gare de bus.

Après 3h de route et sous une pluie de mousson on arrive à la baie d’Along dans le quartier de Bai Chay où se concentrent hôtels et restaurants.    


Baie d'Halong
Flotille au port de Bai Chay

8h. Nous embarquons à la découverte de cette 8ème merveille du monde inscrite depuis 1994 au patrimoine mondial de l’Unesco. Tout au long de la journée nous rétines vont être sans cesse sollicitées par un paysage fabuleux, fantasmagorique. Il est vrai que la légende du lieu diffuse un parfum de l’au-delà. Celle du dragon qui a utilisé sa queue comme une moulinette géante pour creuser des vallées, fissurer le sol en laissant derrière lui des crevasses et des pitons. Puis, de toute sa masse il plongea dans la mer qui en se précipitant dans les creux et anfractuosités dessine aujourd’hui un spectacle singulier, celui d’une gigantesque mâchoire édentée ou plus poétiquement celui d’une dentelle qui se déploie à l’horizon. D’où l’origine du mot Ha Long, « là où le dragon descend dans la mer ».

Dame Nature, une dentelière qui s’ignore

Osons une explication moins romantique ou poétique. Ce paysage à la beauté tourmentée a été façonné par l’action conjuguée à l’échelle géologique de l’érosion provoquée par la mer et de la corrosion karstique. Sur plus de 1000km2, des milliers d’îles, d’îlots, de récifs se dressent au-dessus d’une eau calme, légère, lisse, veloutée.

Ce n’est pas un voyage à la Jules Verne mais presque. Comme un fondu enchaîné, les pains de sucre défilent, épousant un large spectre de nuances, de teintes, du gris pâle au noir profond. Parfois s’y incruste un bleu dur en provenance d’un piton fier comme Artaban. Les nuages et l’astre du jour s’invitent aussi pour peindre des couleurs changeantes sur la surface liquide et la mâchoire minérale.

Atmosphère, atmosphère

Sur les pitons chevelus, les parois qui tombent abruptement dans la mer laissent peu de prise pour qu’un arbre puisse s’y accrocher. Mais je me dis que cette végétation parfois touffue devrait recéler des plantes médicinales…avec des molécules qui pourraient faire avancer la recherche médicale ou constituer un remède efficace contre le cancer…

Pitons chevelus en gardiens des lieux

Beaucoup de pains de sucre ont des noms. Les français sont passés par là, cette manie de nommer tous les lieux de la terre colonisés par Miss France coloniale ( la nouvelle Miss France tahitienne ne m’en voudra pas !).  

Imagination ou mauvais goût …Bonnet phrygien, Eléphant à genou, Buffle sur le dos de la tortue, la Poule couveuse, l’Encrier, la Chimère ( !).

Nuit confortable en baie d’Along

Je m’attendais à voir des jonques aux grandes voiles en ailes de papillon striées voguer sur ces eaux. Très peu en réalité. Mais un navire imposant destiné au tourisme arbore fièrement ce type de voiles. Des embarcations accostent les bateaux à touristes pour proposer toute une série de fruits exotiques, des barques à moteur filent traçant un sillage bref derrière elles.

Le sourire une arme décisive au service de la vente de fruits
Manger une pitaya, une première

Une vietnamienne mère de 2 jeunes enfants à bord d’une chaloupe nous propose des fruits. Devant cette souriante sollicitation je me laisse tenter par la pitaya rouge, riche en antioxydants…mais avec aussi des propriétés laxatives. Prudence. Mais je ne regrette pas d’avoir goûté pour la première fois ce fruit méconnu qui se mange comme un kiwi.

A l’aplomb des falaises, des vietnamiens vaquent à leurs occupations sur leurs maisons flottantes.

Maisons radeaux

Bain de soleil, de nuages rapides, de paysages, de pitons, d’air humide et chaud.

Parfois le regard accroche l’entrée d’une grotte au ras des flots. Elles sont légion. Pendant la guerre elles ont abrité la guérilla nord-vietnamienne. Cette baie magnifique a été un théâtre de conflits… mais aussi de tentatives de paix. En juin 1948 les accords de la baie d’Along entre le Haut-Commissaire de la république d’Indochine et le Président du gouvernement provisoire du Vietnam ont suscité des espoirs. En vain, ils resteront lettre morte.

. A l’ombre d’une jonque à touristes

Un périple en baie d’Along c’est aussi pénétrer dans les entrailles du dragon, en l’occurrence dans l’une de ces grottes creusées au fil des milliers d’années.

Les larmes du temps

 La grotte de la Surprise est l’une des plus connues et fréquentées. On y accède en grimpant une cinquantaine de marches. Le souffle court, on se retourne pour admirer le panorama avant de s’enfoncer dans le monde minéral.

Les parcours sont balisés, un éclairage invisible baigne les parois. Univers féerique, jeux sophistiqués de lumière, de couleurs. Quel est le peintre qui nous offre une telle palette de nuances, de couleurs ? Quel est le sculpteur qui, délaissant les stalactites et stalagmites dont dame nature en a fait une production industrielle depuis la nuit des temps, a créé ces formes originales, biscornues, parfois suggestives avec ce phallus émergeant du bas ventre d’une paroi ? Pudique, je vous fais grâce de la photo !

La nature est aussi un peintre impressionniste
Ombres humaines

L’homme s’invite aussi pour créer des visions étonnantes. Ainsi une file de touristes vietnamiens évoluant sur fond de parois éclairées se fige en silhouettes somnambuliques.

Nous retrouvons la lumière du jour, nous trempons nos pieds et nos jambes dans l’eau douce d’une plage sableuse, nous faisons une moisson d’odeurs, de  sensations, d’émotions, de spectacles avant de regagner notre port d’attache. Une journée à vivre intensément.

Quel est l’avenir de cette magnifique baie ? Elle attire légitimement un nombre croissant de visiteurs. Il faut trouver le moyen de la protéger. En régulant l’accès ?
Un univers à préserver

Le soir changement de décor, celui d’un compartiment à quatre couchettes qui nous accueille pour la nuit. Destination Hué, l’ancienne capitale impériale inscrite au patrimoine culturel de l’humanité par l’Unesco, située à 700kms.


Hué

Hué évoque pour moi, bis repetita, la guerre du Vietnam, l’offensive du Têt, qui en 1968 provoqua de violents combats pendant plusieurs semaines, des destructions massives, des milliers de morts. J’avais 20 ans et les images télévisées d’alors restent gravées dans ma mémoire.  L’assaut des communistes et du vietcong a été déclenché lors de la fête du Têt, la grande fête du passage au nouvel an lunaire. L’effet de surprise a été total.

Jonque dragon sur la rivière des parfums

Hué revit tentant de retrouver son lustre d’autrefois. Sous l’impulsion de l’Unesco des travaux importants de rénovation ont été entrepris. C’est un rendez-vous incontournable pour le tourisme. Hué, construite de part et d’autre de la célèbre rivière des parfums, offre des atouts incomparables, notamment au niveau du patrimoine historique : la Cité impériale certes mais aussi les tombeaux des empereurs, la pagode de la Dame céleste sans compter les musées.

La citadelle. Porte du Midi

La cité impériale est ceinte de hauts murs construits à la Vauban entourés de douves. 2 heures au minimum doivent être consacrées pour déambuler dans ce vaste espace. Mais vous pouvez y rester 2 jours pour goûter l’ensemble de ses charmes. Mais attention, la visite dans ce vaste espace sous la chaleur fatigue vite les organismes. Bouteille d’eau et pauses sont à prévoir.

Porte bien conservée

Les dimensions de la citadelle  sont impressionnantes, une ville dans la ville : 10km de périmètre, des murs de 5 à 6 m de hauteur, 20m d’épaisseur, 10 portes d’entrée. Malheureusement les guerres et notamment l’offensive nord-vietnamienne de 1968 ont détruit des dizaines de monuments. La végétation a envahi certaines parties de la cité même si des rénovations sont en cours depuis des années.

C’est un système de poupées russes avec 3 zones. La ville impériale ou citadelle, en son sein la cité impériale, elle-même abritant la cité pourpre interdite. On le devine cette dernière est réservée à l’empereur, la famille impériale…et les concubines qui se comptent par dizaines. A votre santé empereur !

L’entrée la plus usitée est celle de la porte du Midi ( Ngo Mon). 3 portes centrales dont celle du milieu réservée à l’empereur, 2 portes latérales. Le soubassement en granit est massif. Mais en levant les yeux on aperçoit une merveille d’architecture, la tour de garde ou des 5 Phénix, une structure en bois où l’empereur apparaissait lors des grandes occasions.

Cette porte franchie dans son axe on emprunte le pont des Eaux d’or qui s’ouvre sur le palais de l’Harmonie suprême. Ce superbe bâtiment de 44m de long avec les traditionnels dragons mythiques se dressant sur le toit abrite la salle du trône, d’une superficie de 1400m2. 80 colonnes de bois peintes en rouge vif exhibant des dragons dorés dans les nuages supportent l’édifice.

Salle du trône à l’intérieur du Palais de l’Harmonie Suprême

Le trône est juché sur une plateforme. Au-dessus on observe un dais en bois finement ciselé et sculpté avec des motifs de dragons.

Je ferme les yeux. Je me transporte lors du règne de Gia Long, le fondateur de la dynastie des Nguyen en 1802.

Je suis un haut mandarin, invité privilégié avec les membres de la famille impériale. Le front baissé, j’évite de porter mon regard vers l’empereur. Son visage figé en impose sous le chapeau aux neufs dragons. J’ose néanmoins en soulevant les paupières à glisser mon regard le long de sa robe tissée d’or…J’assiste à une cérémonie organisée en l’honneur de l’anniversaire de l’empereur mais je suis obligé aussi d’être là pour les cérémonies mensuelles qui ont lieu deux fois par mois. Dure condition que celle du mandarin…

Mais je me réveille. Après ce moment de lévitation vers le passé je capture la salle du trône sur la carte mémoire de mon appareil de photo.

Bassin intérieur

Derrière ce bâtiment on pénètre dans la cité pourpre interdite mais elle a été dévastée par les guerres et notamment par les bombardements en 1968.

Nous naviguons entre les palais, les temples, les lacs, les canaux, les portes parfois magnifiques, les jardins. Les palais de la longue sécurité, de la longévité, de la Reine mère…Les temples de la Résurrection, du culte des neuf seigneurs Nguyen, du Culte des ancêtres… Les pavillons de la Bienfaisance, du Bateau, de lecture…Quand on pense au nombre de bâtiments disparus, détruits, en ruine...

Le plaisir de la déambulation en ces lieux chargés d’histoire

Surgis du passé des photos noir et blanc d’époque offrent le visage des derniers empereurs sans grand pouvoir depuis que la colonisation française a posé son étreinte sur le pays. En 1885, les français à Hué ont eu une attitude de forbans, brûlant et pillant la citadelle.

L’empereur Khai Dinh (1885-1925)

La tête lourde et les jambes flageolantes ont raison de nous. Nous quittons cet endroit car à trois kms d’ici la pagode Thien Mi, plus connue sous le nom de la Dame Céleste nous attend. Nous empruntons une embarcation à tête de dragons sur la rivière des Parfums. Mes narines ne captent pas d’effluves parfumées. Mais il est vrai que les plantes médicinales ont déserté ses rives et ce n’est pas la saison de la floraison des arbres fruitiers.

Embarcadère au bord de la rivière des parfums

Du débarcadère nous gagnons le haut de la colline, le souffle court car l’escalier est raide et certaines marches sont hautes.

Un groupe de vietnamiens se prend en photo avec en arrière-plan la pagode de la Dame céleste.  

De forme octogonale construite en 1841 elle compte sept niveaux correspondant aux réincarnations successives de Bouddha jusqu’au nirvana.

Tout en haut le Nirvana

La Dame céleste l’avait prédit près de 3 siècles auparavant. Cette vieille dame annonça que celui qui construirait en ces lieux une pagode fonderait une dynastie puis elle disparut dans les hautes sphères d’où on ne revient pas.

Peu de monde. L’endroit est tranquille. Nous croisons dans le jardin aéré où quelques bonsaïs prennent le frais quelques moines qui vivent ici.

Le temple principal ou temple du Grand Héroïsme abrite un Bouddha doré gonflé à l’hélium…et hilare. Surprenant. Il faudra que je relise mes classiques selon lesquelles les figures de Bouddha étaient plutôt énigmatiques…

Derrière l’autel trois Bouddhas énigmatiques symbolisent les figures du passé, du présent et du futur.

Une stèle raconte l’histoire des lieux. Curieusement elle se dresse sur le dos d’une énorme tortue qui, est, comme on le sait, symbole de longévité.

Mais je ne m’attendais pas à rencontrer un célèbre épisode de l’histoire du Vietnam, celle du bonze Thieh Quang Duc qui s’immola par le feu en 1963 pour protester contre les décisions liberticides prises par Diem.

A l’époque, les images firent le tour du monde. Le moine en position de prière, l’essence qu’on asperge, les flammes s’emparant brutalement de son corps qui lentement comme dans un film au ralenti bascula sur le dos, la mort survenant vite et rigidifiant les bras se dressant vers le ciel comme un ultime appel à rejoindre l’éternité. Sa voiture une Austin rouillée qui l’avait amené de Hué à Saigon est exposée.  

Les tombeaux sont nombreux dans la région de Hué. Allons rendre visite à l’empereur Tu Duc dont le mausolée se situe à 5km au sud de Hué dans un lieu paisible, végétalisé et arboré. Un lieu de promenade parmi les nombreux bâtiments, autour des pièces d’eau, à l’ombre des arbres, bref un parc d’agrément que l’empereur conçut comme tel.

L’empereur aimait s’y réfugier fuyant les difficultés de sa tâche pour s’adonner à son activité favorite, l’écriture de poèmes…sans pour autant délaisser ses 102 épouses et ses nombreuses concubines. Quelle vigueur…mais sans résultat sur le plan de sa descendance. Il dut en concevoir amertume et se replier sur lui-même en dépit de ses 35 années de règne, le plus long de la dynastie Nguyen ( 1848-1883).

Nous avons pris plaisir à évoluer dans ce vaste espace. Nous y accédons par un portique à trois portes dont celle centrale est fermée en raison de la mort de l’empereur.

Le pavillon sur pilotis Xung Khiem est propice à la rêverie. Un panneau annonce que c’est ici que l’empereur prenait le frais, contemplait le site et composait des poèmes…mais ses concubines n’étaient pas loin. La poésie fait bon ménage avec l’amour. Notre Ronsard national ne me démentira pas.

Nous foulons le sol du temple Hoa Khiem dédié au culte de l’empereur, nous traversons la cour d’honneur jalonnée de statues de mandarins civils et militaires, de chevaux, d’éléphants qui nous mène au pavillon de la Stèle. Figurez-vous que l’empereur - on n’est jamais mieux servi que par soi-même - rédigea lui-même son épitaphe, près de 5000 idéogrammes pour évoquer sa vie, ses amours, son règne, ses tourments...Et oui la France commençait à lui tailler des croupières et ses frères à lorgner sur son trône.

Une dernière chose sur Hué la capitale culturelle. Si vous en avez la possibilité, allez chez un disquaire et laissez-vous tenter par la musique de cour et les chants de Hué. Certes, c’est une musique aristocratique mais elle permet de mieux comprendre la finesse et la richesse de cette culture.


La route vers Hoi An

Le trajet vers Danang et Hoi An traverse un paysage de rizières où buffles et paysans sont au travail et de zones de pêche. Quelques zones maraîchères s’y incrustent. Parfois quelques tombes ou des cimetières affirment une présence étonnante à l’écart des villages intégrés dans le milieu naturel ou au sein de terres cultivées.

Zone de maraîchage. Arrosage exigé.

Nous faisons une pause au bord d’une grande étendue d’eau, sorte de lagon adossé à de hautes collines. De grands filets de pêche à la mode chinoise sont suspendus au-dessus de l’eau. Des barques rondes comme des coquilles de noix, les bateaux paniers, attendent leur propriétaire. L’une d’entre elles héberge un vietnamien penché sur l’eau qui miroite au soleil il surveille son élevage d’huitres. En effet, des rangées de perches fines émergent de l’eau. Elles délimitent des zones d’élevage d’huitres.

Bateau panier…ou bateau coquille

Je compris le pourquoi de l’amas de jantes et de pneus usagés gisant sur le bas-côté de la route. Les pneus servent de collecteurs pour les huitres. Judicieux recyclage. Mais l'ingéniosité vietnamienne n’a pas de limites.

Gant de protection ok…mais le couteau !

Une femme accroupit à l’asiatique ouvre à l’aide d’un couteau rouillé à large lame des huitres. Des cadavres de coques s’amoncellent autour d’elle. A proximité, un homme découpe dans les pneus des tranches de caoutchouc, futures réceptacles d’huitres.

Surprenant, ces cerceaux de caoutchouc issus de vieux pneus disposés sur la route comme un immense jeu de marelle. Est-ce pour les aplatir par les roues des camions, bus ou véhicules ou pour leur faire prendre un bain de soleil sur l’asphalte surchauffé ?

Curieux. Je n’ai pas la réponse au pourquoi

Puis la route s’élève. Elle est très empruntée et non sans risques par des files de camions. Elle serpente en virages serrés jusqu’au fameux col des nuages à une altitude de 496m. Ce col est une frontière climatique entre le Nord et le Sud. C’est un passage et un arrêt obligés pour les touristes et les adeptes du road trip en moto et plus rarement en vélo.

Ce lieu offre en définitive peu d’intérêt à part, si les nuages le permettent, un point de vue sur la baie de Danang. Les ruines des fortifications sont bien présentes comme des témoins de l’histoire stratégique du lieu mais bon…

3 jours à Hoi An. Le programme : repos, farniente sur la plage face à la Mer de Chine méridionale, promenades dans les vieilles rues ou en bicyclette dans les chemins et rizières proches.

Dans le passé le ville de Hoi An a été un grand port qui à la suite de l’ensablement a perdu son statut. Mais elle garde une tradition issue de sa position sur l’ancienne route maritime de la soie.

Port de Hoi An. Il a perdu son statut d’antan mais on a apprécié son atmosphère

Pour preuve cette fabrique de soie que nous visitons, l’occasion d’en savoir plus sur la sériciculture. Une vietnamienne parlant français explique les différentes phases de la culture du ver à soie. On y apprend l’appétit des chenilles qui dévorent un volume impressionnant de feuilles de mûrier, la transformation en cocons puis son dévidage en un fil solide et ininterrompu pouvant atteindre une longueur de 700 à 1000m, l’enroulement des fils sur un dévidoir puis le montage sur le métier à tisser. La broderie à la main s’effectue sur 1 ou 2 faces. Le travail est minutieux et requiert un long apprentissage de la technique.

Sur deux rangées les brodeuses, la plupart jeunes, penchées sur leur ouvrage officient sans nous prêter attention. Des vêtements sur mesure en soie sont proposés. Je renonce à la prise de mesures sur mon corps de sexagénaire. Mais il est vrai que je suis peu réceptif ou attiré en matière de textile…et d’alimentation ( ce n’est pas très français je l’avoue).  

Bâtonnets d’encens. Symphonie des couleurs

Visite d’une fabrique de bâtonnets d’encens. Surprise, pour un produit très utilisé de manière quotidienne, notamment pour disposer sur l’autel des ancêtres, les vietnamiens utilisent des couleurs chatoyantes et vives. Culte du beau et de l’esthétisme.

Rue de Hoi An. En dehors du temps

Hoi An est un bourg d’un charme suranné mais authentique, à l’égard du temps, ayant été préservé de la fureur de la guerre. Nous avons passé ici des moments délicieux et contre toute attente sans la foule des touristes qui parcourent les rues et ruelles pour visiter, moyennant des tickets d’entrée, les maisons communales, les vieilles demeures centenaires, les temples et pagodes, les musées.

Le pont couvert japonais est installé depuis plus de 400 ans. Un pont c’est un moyen d’entrer en communication, de nouer des liens, de faire du commerce…ou alors on construit un mur. Ce pont est un symbole car il a permis à la partie japonaise de la ville d’entrer en relation avec la partie chinoise. Des ponts oui…mais des murs…

Le pont japonais résiste au temps

Lieu idéal pour la flânerie dans les rues préservées de la circulation. Profiter le soir de la magie des lampions et des lanternes en soie qui illuminent la ville, goûter à la cuisine vietnamienne dans un restaurant au bord de la rivière Thu Bon.

Façade typique. Ici un restaurant face à la rivière que nous avons honoré
Nuit légendaire d'Hoi an

Un soir en sortant du restaurant traditionnel vietnamien au menu sans prétention nous avons profité de « la nuit légendaire de Hoi An » qui se déroule chaque mois la nuit de la pleine lune. La ville est en lumière. Les habitants sont dans les rues. Sur la rivière des formes enluminées se dressent, poissons, tigres, embarcations. Des jeux sont organisés autour desquels des groupes se pressent.

76 ans. A bord d’une petite embarcation elle pêche encore

Nous avons regagné l’hôtel avec un bus local, la tête pleine d’images et d’odeurs.

Entre pagodes, temples, maison communales et vieilles demeures, il faut faire un choix si le séjour n’excède pas 2 à 3 jours.

Nous avons visité le temple Quan Cong, une maison communale et une vieille demeure très connue, la maison Tan Ky. Cela suffit selon nous. Elles sont en général construites de la même manière.

Hoi An, ville des lumières

Nous avons le privilège de résider à l’hôtel Victoria au bord de la plage Cao Dai située à 5kms à l’est de Hoi An. Nous avons donc organisé nos 3 jours entre plage et immersion dans Hoi An.

Piscine de l’hôtel Victoria face à la mer

La plage tranquille est quasi déserte en semaine. Mais le week-end il y a foule. Les familles et les jeunes viennent pique-niquer, s’amuser, flirter, se baigner. Nous avons partagé ces moments en fréquentant les restaurants locaux et en nous mêlant à la population au bord de la plage. Avec curiosité nous assistons à une séance de tir à la corde entre filles sous le regard amusé et les rires des garçons.  

Oh ! Hisse ! les filles
On optimise l’espace

Ce soir sur la plage nous rêvassons devant le coucher de soleil sur le Mer de Chine.

Demain vol vers Ho Chi Minh ( ex Saigon) et le delta du Mékong.

par websitebuilder 05 déc., 2022

Cette route est un road trip à part entière qui fait voyager entre terre et mer. Nous l’avons prise à partir de Carmel jusqu’à notre petit cottage situé à Pismo Beach, traversant sa partie la plus intéressante qui s’étend de Carmel à San Simeon : bienvenue sur le Big Sur.

par websitebuilder 16 nov., 2022

Le quartier hippie

  Notre road trip a commencé à San Francisco, ville marquée dans notre imaginaire collectif par le « Summer of love » de 67 et je me suis demandée si « la maison bleue adossée à la colline » existait bel et bien et si les rues sont encore emplies du parfum mythique de « tous les hippies de San Francisco, plein d’amour brûlant dans leurs yeux ».

par websitebuilder 15 juil., 2022


14 novembre 2021. Les roues de l’avion entrent en contact avec la piste unique de l’aéroport de Sao Pedro sur l’île de Sao Vicente, une des 10 îles du Cap Vert.

L’avion est bondé. Comme le mien l’était en mars 2020 de retour d’Ethiopie. Et pour cause les opérations de rapatriement transformaient l’aéroport d’Addis Abbeba en ruches bourdonnantes. Les avions étaient pris d’assaut. Le virus entamait sa course mortelle autour du globe. Depuis, l’Ethiopie est le théâtre d’une guerre civile meurtrière dans la région Nord où je randonnais. Depuis je pense souvent à ceux que j’ai pu croisés ou rencontrés ? Que deviennent-ils ?

par websitebuilder 01 août, 2019
5 jours en Egypte au mois de décembre 2018, d'Hurghada à Louxor.
par websitebuilder 01 août, 2019
« Quien no ha visto Sevilla, no ha visto maravilla », traduction littérale : « Celui qui n’a jamais vu Séville n’a jamais vu de merveille ». 
Ce dicton résume à lui seul cette ville.
Dressée le long du Guadalquivir, sa situation stratégique lui a permit d'être une ville puissante et riche. Grâce à son histoire, Séville a hérité d'un passé arabe et quelques siècles plus tard, elle fut également le principal port de commerce en Europe vers les Amériques au temps de la conquête espagnole.
par websitebuilder 11 janv., 2019
Une échappée hors du temps sur les Backwaters du Kerala
par websitebuilder 17 nov., 2018

Mai 2016. Madame et moi décidons de visiter l’île de Madère située à une portée d’heures de l’hexagone.

L’envie me tenaillait depuis plusieurs années de fouler cette étonnante île volcanique accueillante aux amoureux ou aux passionnés des fleurs, de la nature sauvage, des randonnées pédestres le long des levadas.

par websitebuilder 13 juil., 2018
Le cortège s’échelonne sur plusieurs centaines de mètres et progresse tranquillement. Beauté et sérénité se dégagent de cette houle blanche qui coule sur l’asphalte. Des bannières et des parapluies multicolores se balancent au milieu de ce moutonnement humain. Un étrange animal comme une sorte de monstre à quatre pattes se dandine au milieu d’hommes portant chemise blanche et sarong à damier à carreaux noirs et blancs. Des gongs et des métallophones nimbent l’atmosphère d’une musique syncopée parfois striée par le son d’une flûte...

Nous sommes le mercredi 4 avril 2017. C’est jour de Galungan.


par websitebuilder 16 avr., 2018

Lundi 27 novembre 2017

Depuis 7 heures du matin, assis en plein vent à l’arrière de notre bateau sur un fauteuil en bambou, je contemple le sillage qui strie les eaux du fleuve mythique et nourricier du Myanmar, l’Irrawaddy. Il fait froid. Un brouillard digne des brumes du plat pays cher à Jacques Brel nous accompagne depuis le départ de Mandalay. Il nimbe le large et vaste fleuve d’une atmosphère à même de susciter en nous des vapeurs nostalgiques ou romantiques. Par le travers, apparaît une embarcation chargée à ras bord de birmans comme une ombre fantomatique ou un banc de poissons filant sous le nez du plongeur en apnée.

par websitebuilder 09 févr., 2018

Octobre 2014. Je passe quelques jours à Yogyakarta chez Mien Brodjo, la tante de mon amie Katharina. Un séjour très agréable chez une dame presque octogénaire, active, alerte, très connue à Java et dont le parcours de vie est étonnant.

Kat et ses deux cousines Abi et Rini ( la fille de Mien) ont programmé tôt ce matin un trekking en jeep à proximité du volcan Merapi (montagne de feu ), le plus actif et le plus dangereux des 129 volcans indonésiens et culminant à près de 3000 m.

Nous allons sur les traces de l’éruption meurtrière d’octobre-novembre 2010 qui a fait plus de 300 victimes dont le juru kunci ( le gardien des clés du volcan).

1 heure de route jusqu’au lieu où nous attend le conducteur de la jeep, un javanais au physique viril d’acteur américain. Abi ne semble pas insensible à cette force tranquille qui émane de lui…cela promet !

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